Le 9 Juin 2016 (suite)
Cette fois tu y es, au fond du gouffre, cassée en mille morceaux, le cœur couvert de balafres. Tellement endommagée qu'il est probable que tu ne guérisses jamais, du moins pas dans la totalité.
Des fois je me demande si j'ai vraiment envie d'aller mieux et j'ai tout simplement envie de me dissocier de Clarisse et concrètement, la seule chose qui me relie encore à Elle, c'est ma douleur. Je ne comprends pas pourquoi cette épreuve est aussi difficile à surmonter sachant tout ce que j'ai vécu auparavant, elle demeure tout de même la douleur la plus vive que j'ai jamais ressentie. Je sais que ça peut paraître dingue mais c'est plus dur à vivre que mon cancer. Surtout lorsqu'on sait qu'un cancer c'est énormément de douleurs physiques et un moral d'acier si on veut triompher. J'ai triomphé. Mais la dépression c'est une douleur morale qui prend au corps... Cette douleur morale créé une douleur physique qui lui est proportionnelle, elle fait si mal et pourtant elle n'est pas toujours palpable. Sans oublier les vagues d'angoisses en « bonus »... SALOPERIE !
J'en ai tellement marre, j'ai l'impression que toutes mes tentatives d'essayer de m'en sortir sont vaines car se soldent toujours pas un échec. Je n'ai en fait ni l'envie, ni la force de retenter.
Il faudrait que je passe mon permis mais j'ai on genou en vrac, n'empêche, cette luxation de la rotule aura été une des douleurs les plus fortes que j'ai ressentie. Encore une entrave dans ma vie. Je saurai à la fin du mois ce qu'ils vont décider de faire de ce genou... Reconstruction ligamentaire ? Prothèse ? Ca ferait la troisième avec les hanches, je vais finir replie de metal.
Bref, verdict le 23 Juin. Mais ça, j'ai envie de dire que je m'en fous. Ce n'est pas le poids le plus important.
Tout me ramène à Elle... Une chanson, une film, une expression, une période, un lieu, une odeur, un mot, Elle est partout et j'ai beau lutter, je ne peux l'éviter. J'ai abandonné la lutte, j'ai arrêté de lui parler, je lui ai reparlé mais je finis toujours par tout gâcher, je me dégoûte. Je suis perdue en fait, je ne sais pas quoi faire. Je suis tellement nostalgique de tout ces moments passés, tout ces moments où je pouvais enfin respirer l'Amour d'une autre et l'Aimer comme j'aurais voulu être Aimée.
Ai-je Aimé trop fort ? Est-ce seulement possible ? C'est peut-être un problème de compatibilité...
J'aurais pourtant juré qu'Elle était l'Amour de ma vie.
Quelqu'un « supporterait » et demanderait même à être aimé comme je l'ai Aimée. Et une autre personne, comme Elle, se sentirait oppressée. Je n'y ai pas pensé, je ne pensais qu'à donner. Avant que je rompe avec Elle (après un an de relation), Elle semblait Aimer ça, mais quand nous nous sommes remises ensemble, Elle n'était plus réceptive comme avant...Des fois je me dis qu'on aurait pas dû se remettre ensemble, mais le passé est le passé et j'ai l'impression d'être restée gelée fin juillet/mi août (période où elle m'a quittée). Je ne peux plus avancer. Je ne veux pas devenir aigrie, ennemie de l'Amour. Je ne suis pas comme ça ! Mais la savoir dans les bras d'un autre...
Je regrette de l'avoir quittée la première fois, les choses n'étaient pas faciles entre nous et elle me criait beaucoup dessus mais j'aurais dû me montrer plus forte que ça. J'ai choisi la facilité, j'ai quitté le navire, tout ça pour aller me réfugier dans les bras d'une tarée bipolaire qui m'a causé des bleus, de gros bleus. C'est bien la première fois que je choisissais la facilité et voici le résultat. Je ne savais pas à cet instant que j'Aimais toujours Clarisse, j'étais aveuglée par la tristesse et la colère.
Puis il y a eu G, une histoire platonique mais pas sans sentiments, encore une relation impossible, G étant instable et agoraphobe. Nous nous réellement vues deux fois et ces deux fois, je ne les oublierai pas.
Un soir de février, proche de la Saint Valentin, j'ai cru que j'allais mourir, que j'allais mettre fin à mes jours, car l'Amour que je ressentais pour Clarisse m'est revenu en pleine tronche... Une affliction surpassant tout...
J'ai alors contacté Clarisse, avec la complicité de G qui était plus consciente que moi de ce que je ressentais, G a toujours su. J'ai donc envoyé un sms à Clarisse, jusqu'à ce que je reçoive une réponse de sa part je ne respirais plus, je frissonnais...
Mais Elle a répondu, après coup, Elle m'a dit qu'en lisant mon message elle avait vraiment cru que j'allais LE faire.
p.s.: JE L'AIME.
SlipKoЯnT