slipkornt

Where Is The Truth?

Lundi 30 janvier 2006 à 20:49

SENSITIVITE ELECTRIQUE
Un syndrome proche du paranormal






Michael Shallis qui le premier a défini ce syndrome a constaté qu'environ 80% des " sensitifs électriques " sont des femmes, que 70% d'entre eux souffrent d'allergies multiples et qu'ils sont également hypersensibles à la lumière vive (70%) et aux signes avant-coureurs d'orage (60%). En outre, 69% d'entre eux affirment avoir eu des expériences " paranormales ".

En 1994, Albert Budden proposait aux enquêteurs un questionnaire permettant d'évaluer dans quelle mesure un sujet est un " sensitif électrique " en reprenant les symptômes constitutifs du syndrome et leur possible origine.






RECHERCHE DU SYNDRÔME DE SENSITIVITE ELECTRIQUE





01 - Vos yeux sont-ils particulièrement sensibles à la lumière ?

02 - Les tubes fluorescents vous fatiguent-ils ou vous rendent-ils malade ?

03 - Les ampoules électriques semblent-elles durer peu de temps chez vous ?

04 - Les appareils électriques s'allument-ils ou s'éteignent-ils parfois tout seuls chez vous ?

(Les questions 3 et 4 font référence à des phénomènes classiques de poltergeist d'origine électromagnétique. Il faudrait ajouter que les appareils électriques ou électroniques se détraquent souvent en présence du sujet).


05 - Les montres à quartz ou autres sortes de montres fonctionnent-elles mal quand vous les portez à votre poignet ?

06 - Vous sentez-vous mal à l'aise dans des vêtements synthétiques et ne supportez-vous que les matières naturelles ?

07 - Avez-vous parfois la certitude que quelqu'un ou quelque chose est dans la même pièce que vous, alors que vous ne voyez rien de particulier ?
(Cet effet peut être reproduit en appliquant un champ magnétique au cerveau selon les recherches de L. Ruttan, M. Persinger et S. Koren].

08 - Êtes-vous allergique au gaz de ville ?
Pour Albert Budden, les allergies sont liées à l'hypersensibilité électromagnétique.

09 - Êtes-vous allergique au parfum, à l'après-rasage, au maquillage, à l'essence, à l'odeur de peinture, aux aérosols, etc ?

10 - Êtes-vous allergique à certains aliments ou à certaines boissons ?

11 - Y a-t-il parfois des périodes de la journée au sujet desquelles vous n'avez aucun souvenir de ce que vous avez fait ?
(Ces périodes appelées " missing time " dans le jargon ufologique correspondent à un état dans lequel le sujet a un comportement automatique dont il ne conservera aucun souvenir. Le somnambulisme en est un bon exemple).

12 - Le temps vous semble-t-il parfois ralentir ou s'écouler très vite ?

13 - Sentez-vous parfois des ondulations électriques douloureuses sous la peau ? (
Cet effet est appelé fasciculation).


14 - Notez-vous toutes vos " expériences " ou écrivez-vous beaucoup ?
Albert Budden constate un goût prononcé pour l'écriture chez les " sensitifs électriques ", souvent sur des thèmes religieux ou ayant une dimension cosmique. Certains sujets ont aussi rapporté la faculté de " parler en langues ", phénomène bien connu des communautés du renouveau charismatique, et qui pourrait être dû à une perturbation d'origine électromagnétique affectant les aires du langage (aires de Broca et de Wernicke).

15 - Avez-vous souvent une sensation de " déjà-vu " ?

16 - Voyez-vous des boules de lumières chez vous alors que les autres ne les voient pas ?
Ce type d'hallucination provoquée par un champ électromagnétique a été reproduit en laboratoire.


17 - Etes vous particulièrement sensible aux éclairs d'orage ou au passage d'un avion ?

18 - Avez-vous déjà été proche du point d'impact d'un coup de foudre, été proche d'une boule de foudre ou été électrocuté(e), etc, lorsque vous étiez plus jeune ? Sinon, est-ce arrivé à votre mère lorsqu'elle était enceinte de vous ?
Albert Budden ajoute à cette liste les cas de défibrillation (en réanimation cardiaque) et de thérapie par électrochocs.

19 - Étiez-vous un bébé prématuré ?
Les couveuses produisent généralement un champ électromagnétique ce qui pourrait créer une sensibilisation chez l'enfant

20 - Avez-vous une tendance au diabète ou à l'hypoglycémie ?
Selon Albert Budden, le pancréas serait particulièrement sensible aux rayonnements électromagnétiques qui pourraient perturber son fonctionnement.

21 - Vivez-vous près d'un pylône électrique, une ligne à haute tension, une antenne radio émettrice, une tour de télécommunication, un transformateur électrique, etc ? Vivez-vous près d'un cours d'eau ou une rivière souterraine, ou près d'une faille géologique ?
Albert Budden ajoute à cette liste les zones militaires à cause des radars et des émissions radio. Il considère empiriquement que la distance critique est de 450 à 750 m environ entre la source électromagnétique et l'habitation du sujet.

22 - Avez-vous parfois les poils qui se hérissent ?

23 - Avez-vous peur d'être électrocuté(e) ?

24 - Vivez-vous des expériences " paranormales " (précognition, télépathie, clairvoyance, don de guérison, psychokinèse, etc) ?

En 1998, Albert Budden a proposé une nouvelle version de son questionnaire. La formulation de certaines questions a été modifiée sans grande incidence, les questions 5, 17, 19, 20 et 23 ont été supprimées et les questions suivantes ont été ajoutées :

25 - Avez-vous eu une enfance heureuse ? Sinon, expliquez brièvement pourquoi.

26 - Prenez-vous fréquemment des décharges d'électricité statique en touchant une poignée de porte, une voiture, etc ?

27 - Sentez-vous parfois un goût métallique dans la bouche ?
Ce goût pourrait être dû à la présence d'un champ électromagnétique agissant sur les plombages dentaires à l'intérieur de la bouche.

29 - Êtes vous sensible aux médicaments, particulièrement aux antibiotiques ?

30 - Des objets disparaissent-ils parfois de chez vous, ou certains objets se comportent-ils de façon bizarre ?
Cette question fait référence à des phénomènes de poltergeist d'origine électromagnétique : disparition d'objets à la suite d'un déplacement inconscient par le sujet lorsque celui-ci est victime d'une épilepsie temporale, lévitation ou psychokinèse.

31 - Avez-vous déjà ressenti un silence total et anormal autour de vous ?
Cet effet est dû à un champ électromagnétique agissant sur le cerveau du sujet et est parfois rapporté face à une apparition d'ovni. Il peut être reproduit en laboratoire.













L'ensemble de ces questions donne une idée générale de la sensibilité du sujet aux phénomènes électromagnétiques et permet d'évaluer si celle-ci est supérieure à la moyenne. Comme le suggère la question 21, cette sensibilité va de pair avec le fait d'être exposé en permanence à une source de rayonnement électromagnétique. Ce questionnaire n'est pas formulé de façon très rigoureuse et il ne pourrait être utilisé en l'état pour une étude statistique, mais telle n'est pas sa vocation. Les réponses doivent en effet être recueillies lors d'un entretien informel par un enquêteur qui connaît bien le syndrome de sensitivité électrique. Cela étant, il apparaît clairement qu'un sujet " sensitif électrique " ne peut ignorer sa condition particulière même s'il ne la nomme pas, tellement celle-ci est caractérisée, et l'enquêteur devrait pouvoir la reconnaître facilement.


http://secretebase.free.fr

Samedi 28 janvier 2006 à 17:00

Les derniers cannibales


Les cas avérés de cannibalisme sont extrêmement rares. Si les explorateurs du 15è et du 16è siècles ont fait le récit des cérémonies au cours desquelles les tribus mangeuses d'hommes dévoraient leurs prisonniers, cela fait bien longtemps que de tels actes ne défraient plus la chronique. Les cannibales ont-ils pour autant disparus ? Pas tout-à-fait…


Le cannibalisme (du Caraïbe Caribal qui signifiait "homme hardi" ou "homme cruel") ne désigne pas le fait de manger de la chair humaine pour se nourrir (anthropophagie) mais celui de consommer ses semblables dans un but sacré, au cours d'une cérémonie.


Il existe en réalité deux sortes de cannibalisme : L'endocannibalisme consiste à manger les morts de son propre groupe comme chez les Guayaki du Paraguay (tribus aujourd'hui éteinte) qui dévoraient leurs morts à l'exception des parents que la prohibition de l'inceste leur interdisait de consommer (père, mère, fils, fille, frères et sœurs). L'exocannibalisme existe lorsque les membres d'une tribu mangent les membres d'une tribu ennemi, souvent afin de s'en approprier la force et les vertus. C'est ce cannibalisme que pratiquaient les indiens Tupinamba du Brésil.



Des pratiques encore récentes

Au Nigeria, certains explorateurs du XXè siècle ont assisté au sacrifice de victimes à qui l'on faisait subir des lavements à l'huile bouillante pour attendrir les chairs avant la consommation. Il y'a peu de temps encore, chez les Battas de Sumatra on dévorait les condamnés par petits bouts : vivants ! Le supplice prenait fin avec une décapitation sommaire… Certains récits font mention des tortures cannibales pratiquées en Océanie au milieu du siècle dernier : on arrache la langue au condamné avec un hameçon et on le fait rôtir vivant sur un lit de pierres chauffées à blanc. En Papouasie les victimes font office de garde-manger : vivantes, on leur enlève la chair morceau par morceau.

Un fait divers encore plus récent (septembre 2000) relate l'arrestation de 6 personnes soupçonnées de cannibalisme en Tanzanie. Les suspects ont été arrêtés en possession de gros morceaux de chair humaine, de deux paires de chaussures en peau d'homme, de quatre grands morceaux de peau et de quatre crânes ! Un des suspects a fini par avouer qu'ils avaient déterré des corps récemment inhumés pour leur retirer la peau et dévorer leurs chairs encore intactes. Un rituel censé redonner force, courage et prospérité…


http://www.aujourdhui.com

Vendredi 27 janvier 2006 à 23:12

Expérience de mort imminente



L'ascension vers l'empyrée (Jérôme Bosch)


L'expérience de mort imminente ou EMI (Near Death Experience ou NDE en anglais) est un ensemble de sensations décrites par certains individus qui ont pu être réanimés après un coma avancé. Les individus disent posséder des souvenirs détaillés du vécu d'une existence autre que celle qu'elles connaissent de leur vivant.


Aspect général

Ces expériences ont été identifiées et décrites par le psychiatre Raymond Moody en 1975 sous le nom de « Near Death Experience » (NDE), reprenant une expression qui avait déjà été proposée par Victor Egger en 1895. Elle est cependant loin d'être constante : d'après un article de Pim van Lommel publié dans le Lancet le 15 décembre 2001, sur 344 patients réanimés d'un coma secondaire à un arrêt cardio-circulatoire, 12% décrivaient une réelle EMI. D'autres études semblent indiquer que ce chiffre pourrait être légèrement surévalué et que la fréquence réelle serait d'environ 10%.



Après avoir repris conscience, les patients font un récit qui présente souvent de nombreuses similitudes : impression de décorporation, conviction d'être mort mais conscient dans un corps immateriel, déplacement dans un tunnel, lumière intense, rencontre avec des personnes décédées ou des "êtres de lumieres", remémoration en acceléré de sa propre biographie,prises de consciences etc. Dans l'immense majorité des cas il s'agit d'une expérience agréable et lumineuse,voire clairement mystique,souvent si forte que la personne a du mal se faire l'idée de retourner dans la realité matérielle du monde tel que nous le connaissons. Environ 4% des personnes rapportent par contre un aspect effrayant ou désespérant.



L'étude scientifique


Ces EMI ont motivé de nombreuses études poussées effectuées par des biologistes, physiciens, anthropologues, médecins et théologiens visant à bien comprendre les différents stades d'après-vie qu'un mécanisme neuro-chimique ne permet pas d'expliquer en totalité.



Il est extrêmement difficile d'appliquer la méthode scientifique à ce type d'expérience subjective. On ne peut se baser que sur le témoignage des personnes qui rapportent avoir vécu cette expérience et seule l'accumulation, la concordance et surtout la réalité des effets secondaires permettent d'envisager que ces témoignages se rapportent à quelque chose de réel. En faire un réel sujet d'étude scientifique nécessiterait cependant que l'on soit capable de quantifier ce phénomène de manière plus objective. Kenneth Ring a notamment construit l'indice WCEI (« Weighted Core Experience Index ») pour mesurer la « qualité » de l'EMI (Life at death. A scientific investigation of the near-death experience, 1980) et Bruce Greyson une échelle de qualification des témoignages (The NDE Scale. Construction, Reliability and Validity, 1983). Il existe aujourd'hui de nombreuses théories, dont certaines sont tout à fait sérieuses, mais aucune ne parvient à expliquer rationellement l'ensemble des observations. Une vision spiritualiste du monde, qui depuis toujours et dans toutes les traditions sous-tend en son sein l'existence d'autres plans de conscience, est évidemment plus à l'aise avec ce type de phenomènes que la pensée plus exclusivement matérialiste qui régit le monde où nous vivons.



Conséquences et effets secondaires


Il est extrêmement rare de sortir indemne d'une expérience de ce type. Le retour à la conscience s'accompagne souvent d'une certaine confusion entre l'EMI et la réalité et à une peur d'être considéré comme victime de maladie mentale. À plus long terme, on note un développement de l'empathie, la remise en cause des priorités et la modification du mode de vie. On assiste également souvent à une perte d'intérêt pour les dogmes religieux, au développement de la croyance en la vie après la mort et à un intérêt accru pour les questions spirituelles et la transcendance.


Sur un plan plus négatif, ce genre d'experience peut aussi conduire a une certaine souffrance ,parfois à un développement de l'ego et au sentiment d'être au-dessus de la mêlée, ou encore une impression de ne pas être compris qui peut entraîner une rupture avec le milieu familial et les amis.



Approche biologique


Si à peu près toutes les religions véhiculent un discours sur la mort qui ne peut sans doute qu'influer sur le sens que les gens donnent à une expérience de mort imminente, il en va exactement de même du matérialisme qui pousse forcément à interpréter ces expériences à la lumière de la conviction que tout a une explication causale. Sur un sujet comme celui-ci, où la science est encore balbutiante mais où les enjeux spirituels sont importants, il est difficile pour ceux qui n'ont pas vecu d'EMI de faire la part des choses entre ce qui est du domaine de la connaissance et celui de la conviction.


La proximité de ces expériences avec "la mort" fait partie du questionnement de la science autour des EMI. Par définition,pour notre "sens commun" si le patient a pu être réanimé, c'est qu'il était toujours vivant. Rien ne permet donc d'affirmer formellement que l'EMI est une preuve de la survie de l'âme après la mort. Des expériences "similaires" auraient été rapportées par des personnes suite à un accouchement, un malaise ou pendant une anesthésie à la kétamine, alors que leurs pronostiques vitaux n'étaient pas en jeu. La prise d'hallucinogènes ou même certaines techniques de méditation pourraient également provoquer des sensations que certains rapprochent de l'EMI.


Sur un plan physiologique, l'EMI peut être sommairement apparentée aux états modifiés de conscience, au rêve, aux hallucinations, et à certains cas d'épilepsie. Ces dernières sont mieux scientifiquement connues et peuvent par exemple être dues à l'anoxie qui provoquerait un dysfonctionnement de l'hippocampe. Sur un plan psychologique les EMI seraient pour certains un mécanisme de protection de la conscience. Celle-ci se mettrait au repos face à une expérience traumatisante comme l'approche de la mort, mais cela semble assez loin d'expliquer la force des ressentis des personnes ayant vecu une EMI.


En 2002, Olaf Blanke, Stephanie Ortigue, Theodor Landis et Margitta Seeck, du département de neurologie de l'hôpital universitaire de Genève ont publié dans la revue Nature un article décrivant une expérience autoscopique provoquée par la stimulation électrique d'une région spécifique du cerveau chez une patiente épileptique. La décorporation (appelée aussi voyage astral ou OBE "Out of Body Experience") est un autre phénomène ancien aux marges de la science ,ce n'est cependant qu'un des aspects rapportés dans une EMI.



Influence socio-culturelle


Les témoignages sont très rares avant la seconde moitié du XXe siècle, on en connaît cependant depuis l'antiquité comme le mythe d'Er dans La République de Platon. Selon les études, entre 8 et 35% des personnes confrontées à un risque vital rapportent une EMI. On en trouve dans le monde entier, les récits sont donc indépendants de la religion et de la culture mais il y a tout de même une forte prévalence des États-Unis d'Amérique par rapport au reste du monde, y compris par rapport à l'Europe qui a pourtant un niveau de soins équivalent pour les techniques de réanimation. Dans un sondage de 1982, huit millions d'Américains affirmaient avoir vécu une EMI.



Mystique de l'EMI


L'incapacité actuelle de la connaissance scientifique à fournir une explication rationnelle satisfaisante, et la proximité de ces expériences avec l'« au-delà » sont evidemment un enjeu pour les traditionelles interprétations mythologiques et du religieux ou plus simplement pour une vision spiritualiste de la condition humaine. De nombreux aspects des récits d'expériences de mort imminente font etat de phenomènes qu'on retrouve dans des textes sacrés, dans le mouvement spirite, le theme hindouiste du karma, de la réincarnation ou des phénomènes paranormaux.


Les témoignages rejoignent une certaine thematique du mouvement New Age,les sujets font en EMI l'experience d'une transcendance dans la connaissance de soi. Le new age influencerait donc chez les personnes sensibles à ses idées, le vocabulaire utilisé pour décrire les EMI.


Il est difficile de savoir si le scénario des EMI est une création du cerveau pour construire, à partir d'un ensemble de sensations, un récit cohérent avec les références culturelles du sujet, ou si ce sont des expériences de ce type qui ont par exemple influencé la rédaction de textes religieux. Quoi qu'il en soit, pour de nombreuses personnes ayant vécu une EMI, le plus important reste l'impression d'avoir été confronté à quelque chose de sacré, à un amour transcendant. Cet aspect est malheureusement encore plus difficile à étudier objectivement que le reste du phénomène et ne peut que renvoyer chacun à ses propres convictions et/ou interrogations.


http://fr.wikipedia.org

Jeudi 26 janvier 2006 à 23:38

Vulcain, la planète introuvable



En constatant les irrégularités de l'orbite de Mercure autour du Soleil, plusieurs astronomes du XIXe siècle ont admis que le système solaire comptait une planète supplémentaire : Vulcain se serait trouvée entre Mercure et le Soleil. Avaient-ils raison ? Einstein ne leur a pas donné tout à fait tort…


Le mystère de Vulcain commence le 26 mars 1859 : ce jour-là, un astronome amateur, le docteur Lescarbault, observe le Soleil à travers un petit télescope. Soudain, il aperçoit une petite tache noire qui tranche nettement sur la lumière éblouissante de notre astres et qui se déplace lentement à la surface du disque.


Pour lui, il n'y a aucun doute : il vient de découvrir une nouvelle planète. La tache était trop rapide pour n'être qu'une simple tache solaire, et il ne peut être question de Mercure ni de Vénus, les deux planètes considérées jusque-là comme les plus proches du Soleil.


La tache noire semblant posséder une tesse de rotation autour du Soleil supérieure à celle de Mercure, le docteur Lescarbault en conclut logiquement que sa « planète » baigne dans les environs immédiats de l'atmosphère solaire et qu'elle est extrêmement chaude. Il la baptisé alors Vulcain, du nom du dieu du Feu chez les Romains.


Cette découverte n'est pas une surprise pour Urbain La Verrier, une des sommités scientifiques françaises de l'époque. Quelques années avant l'observation de l'astronome amateur. Le Verrier a étudié les effets de l'attraction de chaque planète sur la trajectoire des autres planètes. Dès le début de ses travaux, il constate une anomalie : l'orbite de Mercure pivote sur son axe. Quelque chose vient fausser la régularité de la course de la planète autour du Soleil.






L'astronome Urbain Le Verrier, dont les calculs ont laissé penser qu'il pouvait exister une planète entre Mercure et le Soleil.

Pour le célèbre astronome, ce « quelque chose » ne peut avoir que trois explication : ou tous les calculs sur la masse de Vénus sont faux ; ou ceux – et les iens en particulier – sur le pouvoir d'attraction de Mercure sont également faux ; ou bien il existe, entre le Soleil et Mercure, une planète inconnue…


Le Verrier se désintéresse rapidement de ces hypothèses pour se consacrer à une autre anomalie, similaire, détectée dans l'orbite d'Uranus, la planète la plus lointaine du Soleil connue à l'époque. Ses calculs le conduiront à découvrir Neptune, l'avant-dernière du système solaire.


Aussi, quand le docteur Lescarbault annonce triomphalement qu'il vient de découvrir une planète entre Mercure et le Soleil, le savant n'est pas surpris. Il n'en reste pas moins méfiant. Pour vérifier les dires de Lescarbault et « tester » son matériel, il prend une fausse identité et lui rend visite. Après ce premier contact, Le Verrier est convaincu : Vulcain existe bien. Il calcule que la nouvelle planète se trouve à 21 millions de kilomètres du Soleil, soit à environ un tiers de la distance entre Mercure et le Soleil et à un septième de la distance entre la Terre et le Soleil. Selon l'astronome qui à découvert Neptune, Vulcain tournerait autour du Soleil en dix-neuf jours et dix-sept heures.


Voilà qui est précis ! Le Verrier va même plus loin : il précise que la trajectoire de Vulcain est, comme celle de Mercure, « inclinée ». Elle ne traverse pas régulièrement le disque solaire. Il n'en prédit pas moins la prochaine apparition de Vulcain pour le mois de mars ou d'avril 1860. Pendant deux mois, les astronomes du monde entier scrutent en vain le ciel. Ils ne voient rien. Le Verrier pense que le passage de Vulcain a eu lieu la nuit, à un moment où le Soleil n'était pas visible…


En mars 1862, on redécouvre Vulcain. Un astronome amateur anglais revoit un point noir traverser la surface solaire en un lieu qui vient corroborer l'observation du docteur Lescarbault. A partir de ce témoignage, deux astronomes français calculent de nouveau l'orbite de Vulcain. Radau estime que Vulcain est à peu plus de 21 millions de kilomètres du Soleil, ce qui lui ferait faire une révolution complète en dix-neuf jours et vingt-deux heures. De son côté, Valz trouve un peu plus de 19 millions de kilomètres et seulement dix-sept jours et treize heures de révolution autour du Soleil. Des résultats plutôt proches de ceux de La Verrier.


Vulcain devient une planète quasi officielle. Pour mieux l'observer, les astronomes se donnent rendez-vous en juillet 1878 : ce jour-là, une éclipse complète du Soleil sera parfaitement visible des Etats-Unis. Il sera alors temps de vérifier les dires de ceux qui croient à Vulcain.






James Craig Watson

Le 29 juillet 1878, une étoile inattendue apparaît dans les environs du Soleil. Le professeur James C. Watson, le directeur de l'observatoire d'Ann Arbor, aperçoit un astre inconnu à deux degrés et demi du Soleil. Un amateur expérimenté, déjà découvreur de plusieurs comètes, en remarque deux, à trois degrés au sud-ouest du Soleil. Il identifie l'une de ces étoiles comme Theta du Cancer. L'autre ne peut donc être que Vulcain …


Les deux hommes s'accordent sur la couleur rouge de Vulcain. Pour James C. Watson, qui a bénéficié d'un matériel plus sophistiqué que celui de son cllègue amateur, l'astre aperçu avait une forme de disque bien définie et tout l'aspect d'une planète. Dans plusieurs livres, on énonce alors la liste des planètes en commençant par Vulcain !






L'astronome américain Simon Newcomb (1835-1909). Un des premiers à mettre en doute l'existence de Vulcain.

Tous les astronomes ne sont pourtant pas convaincus. Un des plus sceptiques est Simon Newcomb, un théoricien américain des orbites célestes. Ce savant est passé dans l'histoire comme étant celui qui a toujours soutenu – même après la démonstration des frères Wright !- qu'il était tout à fait impossible de voler pour un objet plus lourd que l'air… Néanmoins, ses calculs d'astronomie pure étaient remarquablement précis et ils allaient être vérifiés et confirmés des dizaines d'années plus tard.


Pour Newcomb, des observations d'amateurs ne pouvaient être prises au sérieux quand des dizaines d'observatoires très bien équipés scrutaient le ciel tous les jours et ne trouvaient rien. Pour lui, les taches prises pour Vulcain n'étaient que de vulgaires taches solaires, phénomène découvert au cours de la première moitié du XIXe siècle et bien connu des astronomes à cette époque.


En France, d'autres autorités scientifiques émettent des doutes sur les observations réalisées avec un matériel aussi primaire que celui du docteur Lescarbault. Le Verrier lui-même avait mis en garde contre « les défauts des instruments utilisés et les erreurs auxquelles ils pouvaient conduire ».


En 1891, Lescarbault déclare à l'Académie des sceinces qu'il a découvert une nouvelle étoile dans la constellation du Lion. Après vérifications, il ne s'agit que de… Saturne ! De là à songer que son observation de Vulcain est à reconsidérer, il n'y a qu'un pas que de nombreux savants franchissent allègrement, et, à propos de sa « tache noire » sur le Soleil, on parle d'oiseau ou d'impureté dans le téléscope !


En examinant de plus près les observations faites au cours de l'éclipse de 1878, on s'aperçoit qu'elles étaient manifestement floues et imprécises. Watson et Swift, l'amateur, ont tous deux vu quelque chose. Mais quoi ?






Lewis Swift

Un argument logique vient achever de ruiner la croyance en l'existence de Vulcain : tous ceux qui ont prétendu avoir vu la fameuse planète en ont parlé comme d'un astre très pâle, un des plus pâle du ciel. Or, selon Le Verrier, pour perturber à ce point Mercure, il faudrait que l'hypothétique planète soit au moins trois ou quatre fois plus lourde que Mercure.


Aussi lourde et aussi proche du Soleil, Vulcain devrait être au moins aussi brillante que Vénus, qui est l'astre le plus brillant du ciel (dix fois plus que Sirius, la plus lumineuse des étoiles). Au moment des éclipses solaires, on ne devrait donc plus voir que Vulcain dans le ciel, et il serait étonnant, alors que des éclipses solaires se produisent tous les ans, que personne n'ait jamais aperçu cet astre.


Il reste donc à comprendre pourquoi, en l'absence de planète inconnue, l'orbite de Mercure est ainsi perturbée. Jusqu'aux travaus d'Albert Einstein, ce phénomène devait demeurer inexpliqué. Avec la théorie de la relativité, qui pose une nouvelle loi de la gravitation, tout peut s'expliquer. Et Vulcain réapparaît, mais sous une autre forme !


Avec la théorie d'Einstein – confirmée par des milliers d'études -, il ne peut y avoir de planète entre Mercure et le Soleil. En revanche, plus près de Mercure que du Soleil, il peut exister de minuscules planètes, dont l'influence expliquerait les anomalies de l'orbite mercurienne.


Ces planètes seraient semblables aux astéroïdes qui existent entre Mars et Jupiter : il s'agirait de petites masses de rocs, longues de 10 à 15 km, dont le rayonnement est trop faible pour être vu par un œil humain. En 1979, une équipe d'astronomes américains a extimé qu'il pourrait exister un essaim composé de 1 million de ces astéroïdes à la limite de l'atmosphère solaire ; ensemble, ils pourraient constituer une sorte d'anneau comparable à l'un de ceux qui entourent Saturne.







L'observatoire du docteur Lescarbault, qui, en 1859, a cru découvrir Vulcain.

Pour étudier ces astéroïdes, l'astronome Henry C. Courten a pris des photographies au cours d'une éclipse : elles laissent penser que ces masses minérales sont « dominées » par un grand astéroïde qui aurait 200 à 800 km de diamètre. Cette découverte, qui demande à être confirmée, pourrait expliquer les déviations de l'orbite de Mercure par l'influence de ce petit Vulcain, que renforceraient des millions de minuscules Vulcain disséminés tout autour…
Ainsi, nous aurions 1 million de planètes qui tournent autour du Soleil, jusqu'à s'écraser dans sa lumière, à la manière des étoiles filantes qui viennent mourir dans notre atmosphère.


Il faudra sans doute attendre les informations sur la « banlieue » du Soleil que transmetteront des sondes solaires pour connaître enfin la vérité sur Vulcain, la planète découverte par des astronomes amateurs ?


http://www.heaven-vs-darkness.net

Mardi 24 janvier 2006 à 22:50

Nessie ou le monstre du Loch Ness



résentation


carteLe Loch Ness est un lac qui se trouve à 150 Km au nord de Glasgow et dans la région des Highlands. Fort Augustus et Inverness sont les villes qui l'entourent.
Avec 40 Km de long, 2 Km de large et 230 m de profondeur, le Loch Ness est le plus vaste plan d'eau douce de Grande-Bretagne.
Loch, en écossais, signifie "lac". Celui-ci est situé sur le Great Glen, une faille de l'écorce terrestre qui traverse le cœur de l'Écosse. La région qui l'entoure est encore relativement peu explorée, tandis que, sous l'eau, la visibilité est très réduite à cause des particules de tourbe en suspension.
Le Loch Ness est caractérisé par sa remarquable stabilité thermique : la température générale de ses eaux ne varie guère de plus d'un demi degré tout au cours de l'année. En moyenne, les eaux du lac sont à 5,5 °C. En été, les eaux de surface peuvent monter jusqu'à 12°C.


Le lac, qui est à 16 m au-dessus du niveau de la mer, communique avec celle-ci par la rivière Ness. Il y a dix mille ans, quand les glaciers recouvraient l'Écosse, la faille du Loch Ness devait communiquer avec la mer. Une fois le poids de ces glaciers disparu, le sol s'est soulevé de 16 m, isolant les eaux du lac. Les animaux qui y vivent ne sont donc là que depuis moins de dix mille ans. A peine le temps d'un clin d'œil sur l'échelle de l'évolution.


Depuis toujours, les légendes des peuples du Nord sont peuplées de monstres marins. Beaucoup font référence à une créature au dos bombé et au long cou. C'est probablement en leur honneur que les Vikings ornaient de "dragons de mer" la proue de leurs drakkars.
En Scandinavie, autour du lac de Storsjö, on peut encore voir le matériel mis en place au XIXe siècle pour capturer un monstre local. En Irlande, on parle beaucoup des kelpies ("chevaux de mer") dans la région des loughs du Connemara.



istoire


Le premier rapport qui relate une apparition sur la rivière Ness date de 565 de notre ère, curieusement, on ne s'est intéressé que très récemment au "monstre" du Loch Ness. Dans ce premier rapport, c'est un saint qui met le monstre en fuite.
Par la suite, les témoignages sur le monstre restent liés à des superstitions locales. Au XIXe siècle, les aristocrates qui viennent chasser dans les Highlands entendent parler des fabuleuses créatures des lochs. Certains en aperçoivent même, au lever du jour, et leur trouvent une "tête de cheval".
Dans le même temps, les marins rapportent l'existence de "monstres marins" identiques à ceux des lochs. On interdisait alors aux enfants de se baigner dans le Loch Ness, par crainte du kelpie.


En 1933, une route touristique est construite sur la rive nord du lac. Aussitôt, les touristes se mettent à affluer dans la région et le nombre de ceux qui ont "vu" le monstre grimpe en flèche. Le premier grand article sur le sujet paraît le 14 avril 1933, dans "l'Inverness Courrier". Rapidement, la "bête du Loch Ness" devient un sujet de curiosité journalistique, qui fait les bonheurs de la presse à sensation du monde entier.
A l'époque, le sonar et le scaphandre autonome n'existent pas encore. Les biologistes se contentent d'études sur les petits animaux et les algues microscopiques du lac. Mais, déjà, on cherche par tous les moyens à s'assurer de l'existence, ou de l'absence d'animal fabuleux dans ces eaux tourbeuses. On filme, on photographie... Les archives se remplissent de témoignages plus ou moins intéressants, tandis qu'une foule de curieux guette avec avidité la moindre manifestation inhabituelle à la surface du Loch Ness.
Au Loch Ness Investigation Bureau, des milliers de témoignages oculaires troublants ont été enregistrés. Beaucoup sont extraordinairement détaillés : la créature aperçue aurait un long cou, parfois dressé, des bosses sur le dos, et elle se déplacerait assez rapidement.


carte du lac
Carte du lac et apparition du monstre


- Les photos et les films :
De nombreuses photos sont prises du monstre, mais elles sont le plus souvent démontrées comme étant fausse.
Les films de cinéma sont beaucoup plus difficiles à truquer et sont davantage pris en compte. Deux d'entre eux sortent vraiment de l'ordinaire :
- Le premier a été tourné par Tim Dindsdale, le 23 avril l960, à l'embouchure de la rivière Foyers. On y voit une bosse se mouvoir lentement au loin, puis traverser le champ de la caméra avant de plonger. L'analyse du film a conclu que l'objet filmé était "probablement en mouvement" et qu'il mesurait environ l,70 m de largeur. Sa vitesse estimée était de l6 km à l'heure.
- Le second film a été tourné par Richard Raynor, le 13 juin 1967, à l'extrémité nord du lac. Il montre un sillage, à la tête duquel on aperçoit parfois un objet solide, déclaré lui aussi animé. Richard Raynor a expliqué que l'animal filmé évoquait pour lui une espèce d'otarie. Comme la longueur estimée de la partie qui émergeait a été évaluée à près de 2 m, on peut rêver sur la taille de l'otarie en question.


- Le sonar :
Le sonar est aussi employé, cet appareil mis au point pendant la seconde guerre mondiale permettra la détection à plusieurs reprise de masse dans l'eau, sans donner une véritable preuve de l'existence d'un éventuel "monstre". Ils peuvent enregistrer des échos produits par de simples gros poissons, des troncs d'arbre qui flottent entre deux eaux, des bulles de gaz sécrétées par des détritus en décomposition ou même des masses d'eau dont la température (et donc la densité) diffère de la température ambiante :
- Dès 1964, une équipe d'Oxford et de Cambridge obtient un écho particulier, bien plus fort qu'un écho produit par des saumons. Trois bateaux se mettent aussitôt en chasse le long du Loch Ness et tentent de détecter la créature susceptible de renvoyer un tel écho. Ils auront de nombreux "contacts", mais ne parviendront pas à identifier la source de leur écho.
- En 1968, sous la direction du professeur D.G. Tucker, un groupe de chercheurs de l'université de Birmingham débarque sur les rives du Loch Ness avec un sonar digital automatique. Le 28 août, un objet qui se déplace à l2 km/h est repéré sur le fond du lac. Un peu plus tard, un autre écho donne une vitesse de 25 km/h : manifestement, il ne s'agit ni d'un banc de poissons ni d'un gros poisson isolé.


La seule conclusion tirée des explorations au sonar tient en une phrase : il y a, dans le lac, une ou plusieurs créatures vivantes, plus grandes que des saumons, dont les mouvements sont différents de ceux des poissons, surtout en plongée.


 


A gauche l'image d'un écho sonar et à droite le dessin représentant la tête de l'animal censé avoir donné cet écho. Ou n'est-ce qu'un gros rocher ?


En 1968, le Viperfish, le petit sous-marin privé de l'américain Dan Taylor, se lance à son tour dans le lac. Son propriétaire, en plus des recherches au sonar, a prévu de lancer des fléchettes sur le "monstre", pour lui prélever des échantillons de peau. Son rêve est de permettre un premier classement de l'animal dans un cadre zoologique précis. Dans les eaux tourbeuses du lac, le petit engin ne sera pas d'une très grande utilité.


Près du Loch Ness, le Loch Morar est, lui aussi, hanté par un "monstre". Heureusement, ses eaux sont plus claires. C'est donc dans le Loch Morar que des chercheurs installent, en l974, une chambre d'observation directe sous-marine, plus connue sous le nom de Machan. Une équipe y prend place, rapidement relayée par un système de caméras de télévision commandé de la surface. Rien de ce qui se passe au fond ne doit échapper a priori à l'œil des caméras, Celles-ci permettent d'identifier avec beaucoup de précision tout ce qui bouge sous l'eau : un film est toujours plus précis qu'une photographie. Il n'est cependant rien sorti des caméras placées dans le Machan.



es hypothèses


Une équipe tentera prochainement d'étudier les restes organiques qui reposent sur le fond du Loch Ness ou du Loch Morar. Des essais de dragage ont déjà commencé. Si le Loch Ness abrite des "monstres" depuis plusieurs milliers d'années, on devrait finir par trouver leur carcasse au fond !
Ce qui aiderait à résoudre l'énigme essentielle de ce sombre lac écossais : quelle est la créature qui s'y cache ? La réponse (s'il y en a une) ne pourra être donnée qu'au terme d'une enquête rigoureuse, ayant fait appel à la zoologie, à la paléontologie, à la biologie et à cette pointe de bon sens et d'intuition qui fait avancer la science.


- La nourriture :
On ne sait pas comment le monstre se nourrit, il est peu probable qu'il soit herbivore puisque dans le lac et sur les rives, la quantité de végétaux serait insuffisante pour nourrir un animal de cette taille.
De même pour le plancton au fond du lac qui après analyse met en doute l'hypothèse selon laquelle il s'en nourrirait.
Cette créature se nourrit-elle alors de détritus, ou de débris organiques divers ? Une fois de plus, il faut constater que les lacs froids comme le Loch Ness en sont généralement dépourvus.
Pour nourrir décemment Nessie, il ne reste plus que le poisson. Donc, ce saumon migrateur qui abonde dans les rivières et dans les lacs écossais. Pourtant, le lac apparaît plutôt stérile aux biologistes. La chaîne alimentaire y reste précaire : peu de lumière, des eaux relativement mortes, pas assez de plancton. Or, c'est précisément ce zooplancton qui est, avec les petits invertébrés d'eau douce, la base de la nourriture des saumons et des poissons de la famille des salmonidés.
Le plus souvent, les apparitions de monstres ont eu pour cadre l'embouchure des rivières qui se jettent dans le Loch Ness. Et à une période qui correspond à la remontée des saumons vers les lieux où ils frayent. On a parfois remarqué que certains saumons battaient de véritables records de vitesse qui pourraient s'expliquer par une nécessité, par exemple celle d'échapper à un prédateur sous-marin.


- Aucun corps retrouvé :
Comment se fait-il que, malgré toutes les recherches entreprises (même les plus sophistiquées), aucun reste de ces créatures mystérieuses n'ait jamais été retrouvé ?
La tradition locale s'en mêle : elle affirme que le Loch Ness "ne rend jamais ses morts", qu'ils soient humains ou monstrueux.
Pourquoi ? D'abord à cause de la très basse température des eaux : le froid retarde la décomposition des cadavres, ce qui permet aux anguilles, abondantes dans le lac, de nettoyer complètement les restes.
Ensuite, on a remarqué que beaucoup d'animaux mi-terrestres mi-aquatiques avaient l'habitude d'avaler des petits cailloux pour se lester quand ils nagent près de la surface, où la pression des eaux n'est pas suffisante pour les maintenir immergés. Cette remarque s'applique à de nombreux autres lacs d'Ecosse. C'est ainsi que, dans le ventre de certains pingouins, on a retrouvé des pierres de plus de 10 kg.
Si Nessie a le même comportement, son corps doit couler très rapidement après sa mort. Nous saurons peut-être la vérité un jour : des essais de dragage des fonds du lac ont déjà commencé.


- S'il existe, quel genre d'animal ce monstre peut-il bien être ?
Le définir comme un prédateur marin adapté à l'eau douce et aux saumons reste un peu court.
Les zoologues n'ont prévu aucune catégorie précise et ses caractéristiques supposées font de lui un véritable animal fabuleux.
Le plus grand invertébré connu est, lui aussi, resté longtemps mythique et nié par la science : le calmar géant existe pourtant ! Mais on ne peut assimiler la créature du Loch Ness à ce cas, d'autant qu'il n'existe pas de calmar d'eau douce.
On ne peut pas, non plus, l'assimiler à un amphibien. Ceux-ci n'ont pas besoin de respirer souvent. Ils hibernent et se reproduisent sous l'eau. Seulement, il n'existe pas d'amphibien marin et, les fossiles le montrent, il n'en a jamais existé. Or Nessie vient incontestablement de la mer.


Il ne reste alors que trois hypothèses, qui font de la créature du Loch Ness un reptile, un mammifère ou un poisson. La piste "reptile" est incontestablement la plus populaire. Contre elle, il existe cependant un certain nombre d'arguments d'ordre biologique.
Tout d'abord, la température des eaux est sans doute trop basse pour permettre à un reptile de rester actif.
Ensuite, un reptile serait obligé de faire surface pour respirer. Ou de venir à terre pour pondre ses œufs. Notons pourtant qu'il existe certaines exceptions, qui confirment ces règles : les tortues d'eau douce d'Amérique du Nord peuvent ainsi nager sous la glace qui recouvre les lacs. La tortue lyre, elle, parvient à maintenir sa température au-dessus de celle du milieu ambiant. Certains spécimens de cette espèce ont été capturés au large des côtes occidentales de l'Écosse.
Le reptile qui correspondrait le plus volontiers aux descriptions de Nessie serait le plésiosaure. Cet animal est antérieur au cœlacanthe, qui n'a pas laissé de fossiles depuis plus de 70 millions d'années.


La piste "mammifère" paraît cependant plus probable. La plupart des phoques, par exemple, se sentent "comme des poissons dans l'eau", même à des températures très basses. Pourquoi la créature du lac ne serait-elle pas une sorte de phoque à long cou ? La seule objection solide contre cette hypothèse reste le problème de la reproduction : les phoques s'accouplent sur la terre ferme et y élèvent leurs petits. De plus, ils ont besoin de faire surface régulièrement pour respirer.


Alors, le monstre serait un poisson ? Après tout, cela pourrait expliquer les rares apparitions en surface et le mode de reproduction discret. Malheureusement, la plupart des témoignages ne décrivent pas Nessie comme un poisson, même géant. De leur côté, les habitants de la région du Loch Ness font valoir qu'il pourrait s'agir d'une anguille géante, d'une espèce inconnue. Et les échos sonar recueillis peuvent suggérer des mouvements comparables à ceux des anguilles.
On a également noté que les apparitions se faisaient de préférence à la surface, quand les eaux étaient chaudes : cela peut parfaitement correspondre au comportement d'un poisson de fond.



onclusion


Personne n'a pu démontrer ou apporter de preuves irréfutables de l'existence d'un tel animal (monstre) dans les profondeurs du lac du Loch Ness.
Il nous reste encore bien des années pour aller rêver sur les rives du Loch Ness en guettant (au cas où.) une mystérieuse créature dont les contes parlent depuis des millénaires.


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ET VOUS, VOUS EN PENSEZ QUOI?